Petite histoire et grande diversité : regards sur le violon danseur d’Auvergne à nos jours
Le violon traditionnel a connu de multiples renaissances. Il fut « l’instrument du pauvre » au XIX siècle, incarnant la résistance rurale face à l’essor du piano ou de l’harmonium. Parfois supplanté par l’accordéon, il survit grâce aux collecteurs du XX siècle (Jean Roche, Pierre Bujeaud…), puis ressuscité dans le renouveau folk des années 1970.
D’après l’ouvrage « Violons d’Europe » (ed. Modal, 2018), plus de 250 000 personnes pratiqueraient aujourd’hui la musique dite « trad » en France, dont une part non négligeable sur des cordes frottées. Il existe une très grande diversité d’approches – classique revisité en folk, autodidactes absolus, violonistes chantant et jouant ensemble.
Quelques chiffres intéressants : chaque année, plus de 300 stages de violon traditionnel sont organisés en France (sources croisée : AgendaTrad, violontrad), et près de 1 200 bals folks sont recensés, avec souvent une majorité de pièces dansantes issues des répertoires régionaux.
Ailleurs en Europe, cette approche inspire les nouvelles générations : au Danemark, à l’initiative du "Folk Music School of Denmark", plus de 70% des élèves de musique découvrent le violon à travers le prisme des musiques dansantes rurales (source : Nordfolk, Magazine 2022).